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aromathérapie

Le mot « aromathérapie » est formé à partir du mot « arome » qui vient du latin aroma, qui vient du grec ἄρωμα « arôma », et du terme grec θεραπεία « therapeia » qui signifie soin, cure.

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aromathérapie

Le terme « aromathérapie » a été utilisé pour la première fois par le chimiste René Maurice Gattefossé (1881-1950) en 1935.

René-Maurice Gattefossé naît en 1881 à Montchat (CP 69003), un quartier du 3e arrondissement de la commune française de Lyon.

Il est le troisième enfant d’une famille qui en compte cinq.

Son père Louis Gattefossé (1854-1919) fonde les Établissements Gattefossé en 1880, spécialisés dans les excipients pour préparations pharmaceutiques et dans les ingrédients pour la composition de produits cosmétiques, de soin et de maquillage.

L’entreprise familiale Gattefossé dont le siège social est basé au 36, chemin de Genas à Saint-Priest, représente les sociétés étrangères fabriquant des huiles essentielles, des huiles de vaseline, des produits de droguerie, des matières premières pour la parfumerie.

Saint-Priest (69290) est une commune française du Sud-Est de la France située dans la collectivité territoriale de la Métropole de Lyon en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Après ses études d’ingénieur chimiste à l'université de Lyon, René-Maurice Gattefossé intègre très vite l'entreprise familiale qu'il dirige pendant la première moitié du XXe siècle.

Tandis que son grand frère Abel est chargé du commerce et de l'administratif, René-Maurice s'occupe de la recherche sur les essences et les parfums et travaille activement au développement et à la stabilisation des parfums de synthèse. En 1906 il publie le Guide pratique et formulaire du parfumeur moderne.

Chercheur fécond et compilateur minutieux, il se désintéresse progressivement de la parfumerie, son métier d’origine, et il réoriente l’entreprise vers les secteurs de la dermatologie et de la cosmétologie. La recherche qui touche l’aromathérapie a été menée parallèlement à ses activités industrielles.

En 1907, Louis Gattefossé se retire des affaires. René-Maurice, âgé de 26 ans, et son grand frère Abel s’associent alors avec leur mère. Ils créent Gattefossé & Fils, une société en nom collectif. À la demande du président des Syndicats agricoles du Sud-Est, René-Maurice Gattefossé entame une campagne de conférences en Haute-Provence pour valoriser la culture de la lavande et organiser de manière rationnelles plantations et distilleries.

À cette époque et sur cette terre ingrate, la cueillette de la lavande sauvage permet à peine aux producteurs de lavande de subvenir aux besoins de la vie quotidienne.

La campagne menée par René-Maurice Gattefossé rencontre un succès remarquable.
À la veille de la Grande Guerre ou Première guerre mondiale (1914-1918), la production de lavande s’est accrue.

En 1908, René-Maurice Gattefossé et ses frères créent La Parfumerie Moderne, un magazine périodique qui publie des articles spécialisés en parfumerie, l’art et l’industrie de la fabrication de parfums. La revue a pour objectif de soutenir les intérêts de la parfumerie française en s’adressant à tous ceux qui la font : les producteurs de lavande, les grands industriels de Grasse, les ingénieurs agronomes, les fabricants d’appareils.

Couverture d'un numéro de la Parfumerie moderne, paru en 1924

Les campagnes menées en faveur de la culture de la lavande alimentent les premières rubriques et permettent de faire connaître les productions des Établissements Gattefossé.

En 1910 René-Maurice Gattefossé est victime d’une explosion dans le laboratoire de l’entreprise. Très gravement brûlé, et soigné selon les moyens de la médecine de cette époque, il est bientôt atteint de gangrène gazeuse. En dernier recours, retirant ses bandages, il applique sur ses plaies infectées de l’huile essentielle de lavande.
Les résultats sont stupéfiants : l’essence de lavande possède de réelles propriétés antiseptiques et cicatrisantes.

Durant la Première Guerre mondiale, René-Maurice Gattefossé, engagé volontaire malgré sa myopie, est affecté comme motocycliste au 109e régiment d'infanterie territoriale de l'armée de terre française. Blessé en 1915, il est envoyé à la poudrerie de Feyzin (CP 69320) en tant qu’ingénieur chimiste. Ses deux frères, Abel et Robert, meurent lors du conflit.

Pendant l’épidémie de grippe espagnole, en 1918, René-Maurice Gattefossé expérimente dans les hôpitaux un désinfectant aromatique de sa fabrication : le Salvol, pulvérisation d’un mélange d’huiles essentielles.

Son père et ses deux frères associés étant morts, René-Maurice Gattefossé se retrouve seul à la tête de l’entreprise en 1919. Il crée alors, avec des associés lyonnais industriels, la Société Française de Produits Aromatiques, anciennement Établissements Gattefossé & Fils. L’entreprise s’installe dans de vastes locaux, à Crémieux (38460), une cité médiévale située dans le département de l’Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes. René-Maurice Gattefossé assure la direction générale de l’entreprise. Il en diversifie les activités, et de nouvelles gammes de produits sont créées : parfums de synthèse, insecticides, pansements vétérinaires, compositions pour les soins hygiéniques de la peau. Il multiplie les articles et ouvrages consacrés à la thérapeutique par les huiles essentielles.

En 1932, son fils Henri-Marcel Gattefossé (1910-1972), ingénieur chimiste, fait son entrée dans l’entreprise. Il noue des relations avec des médecins lyonnais.

En 1937 Émile Mahler, ingénieur et chimiste créatif, diplômé de l’Institut de chimie de Paris, a rejoint la société lors de son mariage avec la fille de René-Maurice Gattefossé. Émile est chargé de la Recherche.

En 1937 René-Maurice Gattefossé. publie Aromathérapie. Son livre rassemble ses publications précédentes consacrées à la thérapeutique par les huiles essentielles.

La seconde édition de l’Aromathérapie est entamée en 1942 mais ne sera jamais publiée.

En 1950 René-Maurice Gattefossé publie Formulaire de Parfumerie et de Cosmétologie, son dernier ouvrage. Il meurt subitement à Casablanca au Maroc alors qu’il rendait visite à son jeune frère Jean Gattefossé (1899-1960), botaniste.

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Après la mort de René-Maurice Gattefossé, son fils Henri-Marcel et son gendre Émile Mahler se partageront les responsabilités au sein de l'entreprise : Henri-Marcel Gattefossé prend en charge la recherche vétérinaire et Émile Mahler s’occupe de la recherche dermatologique.

Actuellement, l’entreprise Gattefossé poursuit ses activités. Elle est spécialisée dans la fourniture d’excipients pour l’industrie pharmaceutique et cosmétique.

Dénomination : Gattefossé SAS

Adresse : le siège social de Gattefossé est basé à Saint-Priest.

Activité : Fabrication d'autres produits chimiques organiques de base

Code NAF ou APE : 2014Z

Forme juridique : Société par actions simplifiée
Date immatriculation RCS : 31-12-1992
Capital social : 4 650 000,00 €

Depuis plus d'un siècle (2017-1880 = 137 ans), Gattefossé regroupe à la fois les activités industrielles mais également les activités de recherche et d’application.

Le groupe dispose d’une dizaine de filiales de distribution dans le monde entier : en France, en Allemagne, en Italie, au Royaume Uni, en Espagne, en Suisse, aux États-Unis, au Canada, en Inde, en Chine et au Brésil. Un site de production a été ouvert à Singapour où il a signé un accord industriel et commercial en partenariat avec une société italienne.

Présent dans soixante pays, Gattefossé SAS détient douze filiales à l’étranger, et réalise les trois quarts de son activité à l’export.

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ἄρωμα - θεραπεία

« arôma » - « therapeia »

ἄρωμα

Grec ancien

 Étymologie

Mot dérivé de ἀρόω, aróô qui signifie «travailler la terre» avec le suffixe -μα, -ma avec deux évolutions sémantiques que l'on retrouve dans le latin arvum qui a pour sens linguistique «labour, champ» et «herbe, pâturage», puis spécialisation vers «herbe qui se mange, aromate» puis «parfum».

Nom commun
ἄρωμα, árôma

1. Labour, terre arable
2. Aromate, herbe, épice
3. Arôme, parfum

Latin : aroma
 Étymologie
Du grec ancien ἄρωμα, arôma
Nom commun
arōma
aromate, substantif masculin
Du latin aroma, aromatis
● Un aromate est une substance végétale qui exhale une odeur forte et agréable, utilisée en médecine, en parfumerie et surtout en cuisine comme condiment.

Dérivés
arōmatārius, parfumeur, marchand d'aromates
ărōmăticus, aromatique, parfumé
ărōmătitēs, vin aromatique
ărōmătizo, exhaler ou dégager un parfum, sentir bon, être parfumé

arvum

 Étymologie
Neutre substantivé de arvus

Nom commun
arvum, neutre

1. Terre en labour, champ cultivé
2. Moisson
3. Rivage
4. Pâturage
5. Plaine

arvus

 Étymologie
De aro (« labourer ») avec le suffixe -vus, -uus.

Adjectif
arvus

Labouré, labourable

aro

 Étymologie
De l’indo-européen commun h₂erh₃- («labourer») qui donne le grec ancien ἀρόω, aróō («labourer»), le vieux slave орати, orati, l'anglais to ear («labourer»).

Verbe
arō
infinitif : arāre
parfait : arāvī
supin : arātum

1. Labourer, cultiver.
2. Faire des sillons, sillonner.
3. Être paysan

Espagnol : arar
Italien : arare

θεραπεία

 Étymologie

Du grec ancien

Nom commun
θεραπεία (therapía), féminin
1. Cure
2. Thérapie
3. Traitement

Grec ancien
 Étymologie
Du verbe θεραπεύω, therapeúô (« soigner », « prendre soin de »)

Nom commun
θεραπεία (therapeía), féminin (Ancienne écriture : ϑεϱαϖεία)
Soin

1. Soin religieux
2. Soins, respect pour les parents
3. (Par extension) Soins attentifs, prévenances, sollicitude
4. Soins quotidiens, entretien, traitement (d’animaux, de plantes)
5. (Sens collectif) Train de serviteur, suite d'un grand

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